A compter de 2026, les intérêts sur les prêts immobiliers, ainsi que les opérations de vente et de location de logements sociaux au Cameroun ne seront plus exonérés de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La loi de finances de l’État pour 2026 soumet désormais l’ensemble de ces opérations à un taux de TVA réduit de 10 %, contre un taux normal de 19,25 %.
À la direction générale des Impôts (DGI), au ministère des Finances, on présente cette inflexion comme un ajustement de l’architecture fiscale. « Ce taux intermédiaire permet de corriger les inefficiences dues aux exonérations, tout en restant inférieur au taux normal », explique-t-on. Selon les projections de la DGI, la réforme doit générer plus de 3 milliards de FCFA de recettes fiscales supplémentaires pour le Trésor public dès 2026.
Reste que cette hausse de la base taxable intervient dans un contexte de besoins de financement publics croissants et, surtout, de tension sur le logement social. En pratique, l’assujettissement à 10 % renchérit à la fois les projets (via le coût des prêts) et l’accès final des ménages (via les prix de vente et de location), au moment où l’offre reste largement insuffisante.