A compter de 2026, l’exonération de l’Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM) ne concernera plus uniquement les placements sur les titres publics émis par l’État du Cameroun sur les marchés monétaire (BEAC) et financier (Bvmac). Les investisseurs positionnés sur les émissions souveraines des autres pays de la Cemac — Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA — entreront également dans le champ de la mesure.
La loi de finances 2026 de l’État du Cameroun étend en effet aux titres émis par les cinq autres pays de la Cemac l’exonération d’une taxe de 16,5 % de la valeur imposable, dont 1,5 % au titre des centimes additionnels communaux (CAC). Cet impôt est généralement appliqué aux profits réalisés sur les placements financiers (dividendes sur les actions, intérêts sur la vente de titres, etc.).
Concrètement, le gouvernement ne se limite plus à encourager les investisseurs locaux et étrangers à participer au financement des projets publics au Cameroun via les appels de fonds sur le marché des titres publics de la BEAC et le marché financier sous-régional. Il cherche aussi à promouvoir l’investissement public à l’échelle de l’ensemble de la zone Cemac, en s’appuyant sur ces deux marchés de capitaux.