Au cours de l’année 2024, le volume de créances douteuses dans le portefeuille des banques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) – Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA – a atteint 1 536 milliards de FCFA, en hausse de 6,3 % sur un an, selon le rapport 2024 de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Le régulateur définit ces créances comme des « crédits bancaires de toute nature, même assortis de garanties, qui présentent un risque probable de non-recouvrement total ou partiel ».
En 2024, cette catégorie représente « la part la plus importante des créances en souffrance dans la Cemac, avec 75,9 % du total de cet agrégat, contre 76,9 % un an plus tôt », précise le rapport. Autrement dit, la part des créances douteuses recule légèrement dans l’ensemble des créances en souffrance (crédits n’ayant pas été remboursés à l’échéance prévue), mais elles demeurent le principal facteur de dégradation des portefeuilles bancaires, en grande partie du fait de l’insolvabilité des emprunteurs gabonais et camerounais.
Selon la Cobac, le volume de créances douteuses au Gabon a bondi de 31,4 % en 2024 en variation annuelle, soit une progression quatre fois plus rapide ...