Selon le ministère des Travaux publics, le principal casse-tête sur le projet de réhabilitation de la route Mora-Kousseri, tronçon de la route nationale Maroua-Mora-Dabanga-Kousseri, qui vient de bénéficier d’un 2è financement de la Banque mondiale, est le coût de la sécurisation du chantier. « Compte tenu du contexte sécuritaire précaire de la zone du projet, le déploiement des entreprises sur les tronçons est conditionné par la mise en place d’un dispositif sécuritaire. Bien que ce dispositif soit efficace, son fonctionnement requiert la mobilisation régulière des ressources financières qui ont été évaluées à 46 millions francs CFA mensuellement », souligne le ministère dans sa revue annuelle des projets routiers.
En effet, la réhabilitation de la route Maroua-Kousseri, qui ouvre sur le Tchad et le Nigeria, a connu beaucoup de péripéties, qui ont d’ailleurs contraint la Banque mondiale à clôturer son premier financement sur ce projet, avant la fin des travaux. En plus des lenteurs structurelles rencontrées dans les projets au Cameroun, les travaux sur cette route ont été entravés par l’insécurité créée par Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays.
Après le lancement des travaux, ceux-ci avaient été brutalement interrompus le 16 mai 2014, à la ...